Je sais, je sais, j’ai pas posté ici pendant deux très longues semaines mais il faut que vous sachiez que je me préparais mentalement à la défaite de Léonardo DiCaprio aux Oscars. J’ai beau être absolument ravie pour Matthew McConaughey, mon petit cœur à l’intérieur est comme ça :
Je sais ce qu’il pense en ce moment :
You still are, honey. Your time will come.
N’empêche que pendant ce temps, je suis quand-même allée au cinéma, pour me changer les idées, parce que j’ai le temps et que j’aime ça et qu’il y a beaucoup de bandes annonces qui font très très envie en ce moment.
Notamment celle de la Belle et la Bête, de Christophe Gans. On connaît tous l’histoire : pour sauver son père, Belle décide d’être la captive d’une effroyable bête dans un château mystérieux. Elle est gentille, affectueuse, dévouée, tout le contraire de son geôlier, sanguinaire, violent, tempétueux. Oui mais voilà, le miracle du syndrome de Stockholm de l’amour fait que la jolie jeune fille tombe sous le charme de l’hideuse créature et ooooh celle-ci s’avère en fait être un prince beau, riche et repenti qui avait été transformé par une force justicière pour son mauvais comportement. Faut dire en même temps que la Bête lui donne des robes encore plus jolies que celles qu’on a vu sur le tapis rouge des Oscars et qu’en plus, la bouffe est plutôt sympa.
Ça avait l’air cool ! Pour une fois, un film français affichait une ambition esthétique marquée et une photographie travaillée.
Oh, j’ai vite déchanté. Oui, l’image est très intéressante, les effets spéciaux marchent bien, les décors et les costumes sont à couper le souffle. Mais c’est tout.
En photo c’est plutôt choli. L’ennui c’est que là c’est d’un film dont on cause.
C’est long, ça manque de rythme dans la réalisation, de cohérence dans la trame et de fluidité dans le montage. Ça s’égare, ça ne précise rien, reste en surface. D’ailleurs, les acteurs aussi livrent des prestations de surface. Leur jeu est plutôt creux (kikoo Léa Seydoux), surfait (kikoo Audrey Lamy) et il serait peut-être temps de dire aux acteurs d’arrêter de déclamer leurs textes. En même temps si les dialogues semblaient moins artificiels peut-être que leur jeu paraîtrait plus naturel. Là, ça ne marche pas.
Bref, je ne vois aucune raison de s’attarder sur ce film qui constitue pour moi la première déception de 2014.
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